En arrivant à la Convention Citoyenne pour le Climat, je n'étais pas militant et ne le suis toujours pas, mais j'avais comme tout le monde une sensibilité au sujet et l'impression que la sur-consommation allait vraiment nous faire du mal.
Le tirage au sort aurait évidemment dû tomber sur mon épouse qui tentait, parfois en vain, de me faire utiliser des brosses à dents en bambou ou des noix de lavage écolo pour la lessive. Malheureusement le sort n'a pas pris le plus impliqué des deux. Cela dit la baffe que tout le monde évoque concernant la première session de la Convention est le point fondateur d'une nouvelle aventure pour beaucoup, la découverte de l'urgence et de la responsabilité qui nous était donnée pour les mois à venir.
L'aventure de la Convention Citoyenne fait grandir vite sur le sujet et permet aussi nombre de rencontres et de partages avec les 149 autres citoyens. Un parisien stressé se retrouve à discuter réforme de la PAC avec un agriculteur à la retraite avec arguments de choix et ambitions délibérées. .
Le mois passé au Comité de Gouvernance renforce encore l'expérience avec l'impression d'être au cœur du moteur, de comprendre qu'on pilote une initiative inédite, historique. Les mesures, débats, le titre de certains documents comme "Conditions pour modifier la constitution" sont presque vertigineux.
Les mois qui restent semblent décisifs pour chacun des 150 et je suis impatient de livrer au Gouvernement mais surtout aux Français le fruit de nos travaux. Évidemment le manque de temps se fait sentir et nous pourrions rester à travailler sur ces sujets jusqu'en 2022. Je reste parfois inquiet de l'impact et de la façon dont les propositions seront reçues par nos concitoyens, mais certains et fiers de toute l'ambition que nous aurons déployé durant 6 mois pour œuvrer pour la communauté des hommes.