Sur la base d’auditions d’experts aux avis contradictoires et de synthèses de travaux (de chercheurs, d’organismes internationaux, et d’organisations de la société civile), les citoyens et citoyennes tirés au sort vont élaborer des propositions de lois et règlements qui vont permettre à la France de mieux lutter contre le changement climatique.
Ce n’est pas une assemblée de spécialistes. Les participants et participantes sont de tous milieux professionnels, de toutes les régions, de tous les âges… Chacun des 150 participants et participantes apportera sa propre expertise. La diversité des profils des membres de la Convention Citoyenne pour le Climat est la garantie que tous les sujets traités seront abordés en prenant en compte la diversité de la vie des Français, de leurs besoins et de leurs souhaits pour l’avenir.
La plupart des échanges se font dans des sous-groupes pour avoir le temps d’échanger, être à l’aise et participer à la production collective. Des spécialistes du dialogue citoyen accompagnent ces échanges, sans les influencer : la parole sera laissée aux citoyens et citoyennes. Régulièrement, chacun des groupes partagera ses travaux avec l’ensemble des 150 membres de la Convention Citoyenne pour le Climat.
Aucune compétence spécifique n’est requise. Les participants et participantes travailleront avec différents intervenants, spécialistes des sujets discutés, y compris des juristes qui les aideront à traduire en termes juridiques ce qu’ils veulent mettre en place.
La méthode de délibération mise en œuvre au sein de la Convention Citoyenne pour le Climat mobilise plusieurs formes de dialogue, dans le respect des principes établis par les sciences sociales et politiques dans le domaine de la délibération et des processus de mini-publics.
Elles répondent à quelques principes essentiels. D’une part, ces méthodes sont conçues et mises en œuvre pour que tous les membres de la Convention participent activement aux débats, quelle que soit leurs pratiques dans ce domaine. Par exemple, les discussions en plénière ou en grands groupes sont toujours préparées par des discussions en petits voire très petits groupes, afin que chacun ait pu y contribuer dans un format dans lequel il se sent à l’aise.
D’autre part, ces méthodes ont toutes pour objectif de faciliter le dialogue collaboratif de manière à ce que les membres de la Convention co-élaborent leurs propositions, dans le cadre de la délibération. Il ne s’agit pas de fabriquer du consensus sur toute proposition, mais de faire émerger des points de vue éclairés et argumentés, qui font l’objet de mises en discussions successives dans les groupes de travail et dans la Convention réunie. Les avis minoritaires ou les réticences sont conservés parce qu’ils nourrissent également l’argumentation. Par exemple, des supports de discussion sont proposées aux citoyens lors des travaux en groupe : ils permettent de fixer d’abord les idées individuelles et collectives, puis de les échanger, de les travailler à plusieurs en les formalisant à l’écrit à la fin de l’échange, etc.
Ensuite, les méthodes mises en œuvre doivent créer et entretenir une dynamique de groupe dans laquelle plusieurs objectifs contradictoires s’équilibrent. Par exemple, le groupe des 150 produit collectivement et réagit en tant que groupe tout en laissant toujours possible l’expression individuelle ; le groupe avance collectivement tout en valorisant les individus et leurs compétences. Tous ont une expérience de vie, professionnelle, pour certains associative ou politique, certains sont plus sensibles à telle question ou telle approche, d’autres sont plus à l’aise à l’écrit, d’autres encore vont prendre le temps de se documenter personnellement tandis que certains participent plutôt en réagissant de façon émotionnelle : tous ces apports sont également importants pour la formation de la volonté de la Convention et la mise au point de ses propositions.
Les débats sont animés par des professionnels de l’ingénierie et de l’animation du dialogue citoyen, membres de Missions Publiques et Res publica, et par des consultants d’Eurogroup Consulting.
Chaque groupe thématique est animé par un binôme ou un trinôme d’animateurs qui s’assurent que le groupe progresse, que chacun trouve sa place et s’exprime, que les tensions qui apparaissent servent le processus sans prendre le dessus sur la réflexion collective, etc.
L’animation est conduite en suivant un protocole mis au point préalablement par les animateurs et le Comité de gouvernance de la Convention.
L’équipe d’animation est attentive au processus en temps réel, ce qui peut conduire les animateurs à proposer au Comité de gouvernance et aux 150 de modifier en cours de session le programme de travail pour tenir compte de la progression du groupe. Cette adaptabilité est une souplesse nécessaire pour faciliter le travail de la Convention. Les modifications sont toujours expliquées aux participants et font, le plus souvent, suite à leur demande
Le Conseil Economique Social et Environnemental en sa qualité d’organisateur de la Convention Citoyenne pour le Climat a identifié les marchés publics existants (UGAP Conseil en Organisation, DITP Transformation) permettant d’accéder à des prestataires compétents pour accompagner le recrutement des citoyens, la préparation, l’animation et la synthèse des travaux de la Convention. Eurogroup Consulting est titulaire de ces deux marchés. Harris Interactive, Res publica et Missions Publiques sont sous-traitants.
Les 5 groupes de travail thématiques ont présenté chacun leurs pistes de travail.
Contributions de la première phase de la plateforme Contribuez.
15, 16 & 17 novembre
Messages clés adressés par les 150 membres au terme de leurs travaux.
25, 26 & 27 octobre
Messages clés adressés par les 150 membres au terme de leurs travaux.
Synthèse des principaux niveaux de blocages identifiés par les 150 membres.
5, 6 & 7 octobre